La dysplasie de la hanche

Qu’est-ce que la dysplasie de la hanche? 

La dysplasie de la hanche est une laxité anormale de l’articulation de la hanche. L’os du bassin comprend une cavité (acétabulum) qui reçoit la tête du fémur. En temps normal, cette cavité épouse parfaitement la tête du fémur, de sorte qu’aucun mouvement anormal ne peut se produire. 

 

Lorsqu’un chien est dysplasique, l’acétabulum et la tête du fémur ne s’emboîtent pas adéquatement l’un dans l’autre (laxité articulaire). Ceci permet à la tête fémorale de bouger dans l’acétabulum. Ces mouvements anormaux entraînent des frottements des deux os, et l’usure prématurée des cartilages articulaires. Lorsque les cartilages sont usés au point de permettre un frottement direct os contre os, des signes de douleur se manifestent. 

 

Quelle est la cause de la dysplasie de la hanche? 

La dysplasie de la hanche est une maladie d’origine héréditaire. C’est pourquoi il ne faut pas reproduire des chiens dysplasiques. Une multitude de facteurs peuvent influencer l’apparition de la maladie et sa gravité. 

 

Bien que la dysplasie de la hanche puisse se retrouver chez toutes les races de chiens, elle se rencontre plus souvent chez des chiens de grandes races (Bouvier Bernois, Labrador, Golden Retriever, Berger Allemand, Saint-Bernard, Terre-Neuve…). Cette prédisposition serait reliée à la croissance rapide de ces chiens. Une articulation qui se développe trop rapidement a plus de chance de développer des incongruences. C’est pourquoi il est suggéré de nourrir les chiots de grandes races avec des diètes conçues pour obtenir une croissance uniforme (éviter les poussées de croissances). De plus, il est déconseillé de donner des surplus de minéraux ou de vitamines à ces chiots. Choisissez plutôt une nourriture bien balancée et de qualité supérieure. 

 

D’autres facteurs peuvent prédisposer un chiot à développer de la dysplasie de la hanche, tels des exercices violents. En effet, il est déconseillé de faire courir ou sauter de manière excessive un chiot de moins de 16 mois. Ces exercices entraînent des stress importants sur les articulations immatures et peuvent entraîner des laxités. L’embonpoint est aussi à éviter. Suivez les indications du fabricant de nourriture qui se retrouvent généralement sur l’emballage (chaque chiot étant différent, il est possible que ses besoins diffèrent de ce qui est inscrit sur l’emballage – parlez-en à votre spécialiste de la santé animale!) 

 

Cependant, il ne faut pas faire de Toutou un chien de salon. Il a besoin d’un exercice léger mais régulier (marche en laisse, 30 minutes, deux fois par jour) pour la formation de bonnes masses musculaires. 

 

Comment savoir si mon chien est atteint de dysplasie de la hanche? 

Les chiots dysplasiques peuvent démontrer des signes d’inconfort aux hanches dès l’âge de trois mois, alors que d’autres ne démontreront jamais de symptômes. Ceci est lié au degré de tolérance à la douleur du chien. 

 

Les chiens dysplasiques sont souvent des chiens plutôt tranquilles, qui, généralement, n’apprécient pas prendre des marches, refusent de monter les escaliers ou qui ne peuvent jouer plus de deux à trois minutes sans se coucher. 

Lorsque la douleur est présente, les chiens peuvent montrer les dents si on touche le bas de leur dos. D’autres chiens vont refuser de se tenir debout sur leurs pattes arrières, ou vont sembler courbaturés lorsqu’ils se lèvent. 

 

Avec un bon examen, le vétérinaire peut suspecter un problème de dysplasie de la hanche, mais la radiographie demeure le seul moyen diagnostic. Chez les races de chiens à risques, il est fortement conseillé de procéder à une évaluation radiologique des hanches entre 6 et 24 mois. Souvent, cela vous sera proposé lors de la stérilisation de votre animal, puisque les radiographies doivent être faites sous sédation ou sous anesthésie générale. 

 

Comment traiter la dysplasie de la hanche? 

Dès que le chien sera diagnostiqué dysplasique, certaines mesures peuvent être mises en place à titre de prévention. Pour les chiens qui présentent de l’inconfort, certains traitements vous seront également recommandés. 

 

Si le chien atteint de dysplasie de la hanche est jeune et en santé, il est préférable de se tourner vers le traitement chirurgical. Il existe plusieurs techniques (triple ostéotomie du bassin, arthroplastie de la tête fémorale, prothèse totale de la hanche, dénervation de la capsule articulaire) qui peuvent être effectuées à différents stades de vie (croissance, adulte) de l’animal. Votre vétérinaire pourra en discuter avec vous si vous le désirez. Ces chirurgies sont effectuées dans des centres de référence. Elles s’avèrent dispendieuses, mais très efficaces. Les propriétaires qui auront eu la sagesse de se munir d’une assurance pour soins vétérinaires sauront l’apprécier! 

 

Chez un chien plus vieux, ou dans le cas où la chirurgie ne peut être envisagée, un traitement médical multi-modal peut être entrepris. Ce traitement se résume ainsi : 

  • Garder le chien mince (un surplus de poids augmente le travail des articulations); 
  • Favoriser la conservation d’une bonne masse musculaire avec l’exercice physique de faible impact (marches, nage étant de bons exemples); 
  • Administrer une nourriture pour soins articulaires adaptée; 
  • Administrer des anti-inflammatoires de façon continue ou par intermittence pour diminuer la douleur (prescrits par votre vétérinaire); 
  • Administrer des injections mensuelles de Librela™ (bedinvetmab, anticorps monoclonaux) (discutez-en avec votre vétérinaire!); 
  • Administrer des suppléments pouvant jouer un rôle anti-inflammatoire ou réparateur au niveau du cartilage. Quelques exemples: 
  • Injections mensuelles de Cartrophen™ (polysulfate de pentosan) 
  • Comprimés combinant plusieurs suppléments (ex. Flexadin Advanced™) 
  • Omégas-3 
  • Collagène non dénaturé de type II 
  • Moule verte** 
  • Boswellia serrata** 
  • Utiliser les médecines complémentaires: acupuncture ou ostéopathie vétérinaire.

**Les études ne s’entendent pas toutes sur l’efficacité réelle de ces suppléments. Discutez-en avec votre vétérinaire.  

 

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